Le paradoxe du poisson rouge : Chapitre 1

Décodage de la culture chinoise ? Inspiration de vie ? Métaphore de l’approche gestaltiste ? Ce livre est tout cela à la fois, et j’ai plaisir à le partager avec vous au travers d’un résumé personnel de ses 8 chapitres, 8 épisodes à venir durant les 8 mois devant nous… Bonne lecture !

LE PARADOXE DU POISSON ROUGE de Hesna CAILLIAU

Une voie chinoise pour réussir

Dans un monde de plus en plus complexe, incertain et mouvant, nous remarquons avec étonnement que les Chinois évoluent comme des poissons dans l’eau avec souplesse et succès. De cette constatation est né le titre de ce livre, qui nous permet de mieux comprendre l’âme chinoise.

Alors que nous sommes les héritiers des traditions gréco-bibliques, les Chinois sont les héritiers de 3 traditions millénaires : le taoïsme, le confucianisme et le bouddhisme. Celles-ci ont développé une forme de pensée différente de la nôtre, non pas linéaire et rationnelle mais circulaire et en réseau. Elle se fonde sur la constatation que dans la réalité, les choses sont tissées ensemble comme les trames d’un tapis. Elles ne cessent d’interagir et de rétroagir les unes avec les autres.

L’une des idées fondamentales de cette forme de pensée est que l’homme fait partie intégrante de l’univers.

Le poisson rouge (ou carpe) est célébré en Chine depuis la nuit des temps comme sacré.

La carpe montre à travers ses 8 vertus, la Voie de la réussite. Le mot vertu doit être compris non pas au sens latin de force, de potentiel, mais comme on parle des vertus médicinales d’une plante.

Les vertus de la carpe sont d’égale importance et indissociables.

Laissons-nous surprendre par cette culture…

CHAPITRE 1 – NE SE FIXER A AUCUN PORT

« Etre sans idée pour rester ouvert à tous les possibles » (Confucius)

Etre sans idées

Ne s’attacher à aucun modèle ou schéma préétabli… Etre sans idée ne signifie pas ne pas en avoir mais n’en privilégier aucune, n’être prisonnier d’aucune pour mieux s’adapter aux situations toujours changeantes.

Ainsi le peuple chinois prend soin de s’éloigner des idées préconçues, des affirmations catégoriques et ne défend pas obstinément ses idées…

Ne pas se faire une idée sur les choses mais mettre de la fluidité dans les choses et entre les choses.

Pourquoi s’attacher à des idées puisque la réalité est en transformation continue ?

« La seule loi qui ne changera pas est celle qui énonce que tout change. » (Bouddha)

L’univers est un tout

Le cosmos est un tout organique, vivant et cohérent. Séparer, c’est toujours comparer et éliminer. En Chine on relie, on met du lien entre les êtres et les choses.

Vision holistique

La culture chinoise loue la vision globale, l’observation des éléments en liens les uns avec les autres.

Tempérance

Observer va de pair avec « rester silencieux », se taire pour mieux voir. Ainsi une phrase ne doit pas être plus longue que le souffle pour le dire. La tempérance est de mise.

« Celui qui ne parle pas perçoit, celui qui parle ne perçoit pas » (Lao-Tseu).

Résonance

La culture chinoise prône la mise en concordance des vibrations de sa conscience avec la Conscience de l’univers et des différentes consciences, minérale, végétale, animale ou humaine qui en sont l’émanation. A trop vouloir analyser, définir, qualifier, nous risquons de tourner le dos au pouvoir de vibrer, de communier, d’incarner.

Parallèle Gestaltiste :

Etre sans idées, adopter une vision holistique, faire preuve de tempérance, écouter les résonances : tout cela constitue la Gestalt.

La posture du professionnel gestaltiste, humaniste, est faite d’ouverture à tous les possibles, dans la curiosité de ce que vit son interlocuteur, sans a priori. Dans l’idée que des liens vont apparaître entre les éléments du puzzle de la situation. Il se place en position d’écoute profonde, de lui et de l’autre, afin de percevoir des éléments dont son interlocuteur n’aurait peut-être pas conscience. Nous appelons cela « l’awareness ».